b) Quelles sont les causes de diminution du coefficient aérodynamique Cz ?
Quel est l’effet d’un angle d’incidence trop élévé ?
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Nous avons observé en soufflerie, qu’au delà d’un certain angle d’attaque, l’aile se trouvait balottée de toutes parts, et les fils accrochés sur son extrados partaient dans tous les sens indiquant un écoulement tourbillonnaire.
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Cela est causé par l’angle d’incidence de l’aile, qui, au delà d’environ 18°, est trop important pour que le flux d’air colle à l’extrados de l’aile, créant ainsi des tourbillons sur celui-ci. L’air n’est donc plus dévié vers le bas par l’effet Coandă, et l’aile n’étant plus poussée vers le haut par cet air, perd soudainement de la portance. On nomme ce phénomène décrochage.
Graphique montrant l'évolution du coefficient de portance en fonction de l’angle d’incidence. Cz commence à baisser au bout de 17-18°.
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Un décrochage a pour conséquence une “abatée” : l’avion pique du nez et perd un peu d’altitude, parfois entrant dans une vrille. À une altitude conséquente, le pilote peut facilement redresser l’avion une fois qu’il a pris assez de vitesse; certains pilotes de voltige entrent même délibérément en décrochage vrillé, dans le cadre d’acrobaties aériennes.
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Cependant, entrer en décrochage près du sol, par exemple lors du décollage ou de l'atterrissage, est chose très périlleuse.
Un avion entrant délibérément en décrochage dans le cadre d'un exercice